dimanche 12 juillet 2015

En woofing !

Afin d'élargir plus encore mes horizons, j'ai décidé de consacrer mon mois de juillet à faire du woofing.

Woofing ? késako ?

Le WWOOF (pour World Wide Opportunites in Organic Farms) donne l'opportunité aux gens du monde entier de venir travailler dans des fermes (la plupart du temps) qui pratiquent l'agriculture biologique en échange des repas et du logement. C'est donc une façon très économique de voyager, mais également une alternative intéressante au tourisme traditionnel, car cela permet de découvrir un pays sous un jour nouveau et d'être davantage au contact des populations locales.

Ma première ferme se situait dans la périphérie de Séoul (dans la région de Gyeonggi) : l'activité principale de cette ferme est la culture de poires (différentes de chez nous : beaucoup plus grosses et plus rondes). Il s'agit d'une exploitation familiale mais le verger est vraiment grand !

Mais l'été n'est pas la saison des poires... Les poires sont individuellement emballées au printemps et récoltées à l'automne, ce qui fait que je n'ai vu des poiriers que ceci :

Les poiriers... et leur tuyaux d'arrosage !


Les futures poires bien protégées...

Les sacs de protection, pur produits de la mondialisation : sur des poires coréennes, sur lesquels est écrit "for USA" sur fond de caractères chinois !
Bref, j'ai vu les poiriers mais n'ai pas touché aux poires.
Qu'ai-je donc fait ?
Et bien, au printemps et à l'été, la végétation pousse - il faut donc couper et désherber ! Avec une petite faucille, j'ai désherbé à tous vents !
 

AVANT 
APRES !!

 La ferme élevait également des cochons noirs bio (peut-être étaient-ils une soixantaine ?) qu'il fallait nourrir, notamment avec les herbes coupées à la sueur de mon front, mais également avec des feuilles de chou, que nous allions chercher dans une usine de condionnement de produits alimentaires : les feuilles un peu passées, les navets pas très frais, étaient laissées à notre disposition.


Des caisses et des caisses de chou et de laitue, a transporter et remporter !
Bien sûr les cochons se nourrissaient également de graines et d'autres poudres non identifiables mais certifiées bio !

Un jour où il pleuvait, j'ai également été en charge de conditionner la viande de porc pour la viande - et de faire des saucisses !

Bref, j'ai bien bossé ! J'ai un peu souffert mais je me suis surtout bien amusée !

A mon arrivée, les hôtes m'ont demandé quels étaient mes vêtements pour travailler : j'ai montré mon tee-shirt, mon short, mon bob et mes chaussures de marche, équipement idéal selon moi pour travailler confortablement malgré la chaleur. Les hôtes ont bien ri et m'ont passé des bottes en caoutchouc trop grandes, un pantalon en tissu très fluide et très large pour protéger des écorchures et du soleil (mais avec des imprimés de type papier peint des années 60), des manches pour ajouter au tee shirt pour les mêmes raisons, ainsi qu'une serviette a mettre autour du cou avec une pince à linge... Le tout constituait une apparence d'une rare laideur !

Oui, j'ai attrappé un coup de soleil aux épaules ce jour-là.


Vu la taille des herbes, j'avais l'impression de déforester plutôt que de désherber !


1 commentaire:

Bénédicte a dit…

eh bien, pour une quasi invisible, c'est une révolution narcissique!

reviendras-tu accro au baton à selfie ???