jeudi 30 juillet 2015

Attention au cochon !

Quand je suis arrivée dans ma 2e ferme, on m'a tout de suite informé du (gros) problème du moment : un sanglier attaquait les poules toutes les nuits depuis deux mois : il forçait son chemin dans les poulaillers et mangeait quelques poules. Déjà plus de 400 avaient été tuées. (le sanglier avait également dévasté un ou deux champs de patates douces, mais cela semblait le cadet du soucis de chacun)

Ils étaient en train de mettre en place une solution : le grillage des poulaillers était renforcé par une grille plus épaisse qui ne pourrait pas être enfoncée.

Personnellement, j'étais sceptique à l'idée qu'un sanglier mange des poules - j'imaginais davantage un renard, mais on m'a assuré que c'était un sanglier.

Quelques jours plus tard, mon co-woofer américain est venu frapper à la porte de la chambre des filles vers minuit : il avait entendu les chiens de gardes aboyer de toutes leurs forces et les poules faire du boucan, et nous a demandé notre torche pour aller voir, décidé à harponner le sanglier lui-même avec un pieu ! Il est revenu une minute plus tard en courant, et en gueulant que la bête était énorme et qu'il avait trop peur pour retourner à sa chambre tout seul !

J'ai calmé le jeu, face à l'américain qui tremblait de la tête au pied en décrivant la bête et en tenant une faucille (que j'essayais de lui retirer parce que je me disais qu'il pourrait accidentellement blesser quelqu'un si quelque chose le faisait sursauter), et face à ma co-woofeuse polonaise qui déclarait qu'il suffisait d'y mettre le feu ! Je me suis efforcée d'être la voix de la raison en leur disant de rester à l'intérieur et en appelant le propriétaire, qui est venu quelques minutes plus tard et a prévenu les autorités.

En tout cas, le matin, nous avons découvert ceci :


Le sanglier avait tout simplement sauté par dessus la barrière, pourtant situé à environ 1,20 mètre ! Pas de chance pour lui, il était tombé dans un espace vidé à la suite d'une précédente attaque - il a donc enfoncé deux grillages intérieurs pour accéder aux poules.
L'américain a décrit le sanglier aux autorités (pour qu'ils envoient des chasseurs) et au fur et à mesure des jours, il le décrivait de plus en plus gros ! Et en bon américain, il a répété à tous vents qu'il suffisait qu'on lui donne un flingue et qu'il se chargerait de le tuer en personne ! (j'ai beaucoup levé les yeux au ciel)

Quoiqu'il en soit, le sanglier a dû avoir eu encore plus peur que l'américain (et pourtant !) car il n'est pas revenu pendant une semaine... Mais la veille de mon départ, en commençant à collecter les oeufs, j'ai remarqué ceci :


Il était revenu ! Et était rentré dans le poulailler situé à à peine une vingtaine de mètres de la chambre des filles (je dormais ailleurs ce soir-là). Personne n'a rien entendu. Mais le sanglier devait avoir eu faim de sa diète d'une semaine, puisque nous avons retrouvé 8 ou 9 cadavres à l'intérieur.

Les restes du repas... et ça pue !
Le sanglier avait également évité le piège préparé à son intention...

J'ai quitté la ferme avant-hier, mais on m'a promis de m'inviter à un barbecue spécial s'ils attrappaient le grand vilain cochon !

1 commentaire:

Bénédicte a dit…

fute ces cochons asiatiques !

et je pense a chien run avec cet elevage...

pas de pb avec des rats ?