lundi 26 juillet 2010

Comment j'ai célébré mon premier mois ici :

J’espère que vous avez passé un bon weekend.

Le mien fut abominable, je vous remercie.

Le vendredi avait été un brin fatiguant ; nos horaires officielles sont 8h30-12h et 14h-18h, mais ce vendredi là fut un non exceptionnel 8h30-13h30 14h-19h. Autant vous dire qu’à la fin de la journée je flottais sur un nuage de fatigue, à glousser bêtement pour un oui pour un non… J’ai rejoins deux stagiaires pour dîner (dans le même état que moi), et me suis offert le luxe de me prendre un plat et un dessert.Je suis rentrée et me suis couchée bien bien bien fatiguée sur le coup de 23h30…

Pour me réveiller à 5h30, prise de crampes à l’estomac… et de leurs conséquences digestives… J’étais un peu inquiète : je n’avais pas envie d’attraper l’appendicite ici et maintenant. Heureusement, j’ai été rassurée sur le coup de midi, quand est apparue une bonne grosse fièvre !

Chouette ! me suis-je dit ! Une bonne gastro ! Terrain connu ! Il suffit de rester couchée toute la journée (de toute manière je n’étais pas capable de faire autre chose), de boire beaucoup d’eau et d’attendre que ça passe !

Samedi est donc passée en une grande sieste et une grande suée…

Dimanche est arrivé avec un peu moins de fièvre et de crampe au ventre, moins de passage aux toilettes aussi (il faut dire que je n’avais rien mangé depuis vendredi soir) si bien que je me suis aventurée dehors pour aller acheter du riz (les aliments que j’ai en stock chez moi étant peu propice à mon estomac fragile), j’ai un peu peiné mais bon…

Je me cuisine un peu de riz, parce que l’appétit me revenait un peu quand même… Et là, tout recommence : crampes à l’estomac, fièvre, toilettes et petite nuit… Bon, ce n’est pas tout à fait normal…

Évidemment j’ai chez moi de solides antidouleurs, et du Smecta contre les effets de la tourista… Ce ne sont pas tant les symptômes qui inquiétaient que la cause cependant…
Donc ce matin lundi, je décide qu’il est temps d’aller consulter la Faculté malgré mes réticences.

Je me rends alors à l’Hôpital Français de Hanoï (c’est son nom), et je m’apprête à attendre des heures aux urgences…

Et non, et je comprends immédiatement pourquoi : la consultation en urgence est facturée 90$ ! A ce prix là, vous êtes immédiatement pris en charge ; l’hôpital est propre, bien équipé. Tous les panneaux, tous les papiers et mêmes les prescriptions sont écrits en trois langues : vietnamien, français, et anglais. Et évidemment personne ne parle français à l’intérieur…

Bref, l’infirmière vient me poser toutes les questions d’usage, et je lis dans son regard que je dois être sacrement bourgeoise pour venir dépenser 90$ pour constater la fin d’une gastroentérite ! Le médecin suit, constate que je ne suis effectivement plus aussi malade que ce que j’ai pu être (et oui, je n’ai pas mangé depuis 18h afin de pouvoir venir vous consulter… Je vais bien quand je ne mange pas, mais ce n’est pas une solution à long terme, vous ne trouvez pas ?)

Donc il me fait une piqûre d’antispasmodique (je crois) et me fait avaler (quelque chose) + prise de sang et échantillon de selles (ça je ne l’avait jamais fait)… Et un peu de porridge de la cantine de l’hôpital pour me réconforter (qui est passé grâce à l’antispasmodique)… Et vous pouvez rentrer chez vous mademoiselle, et repasser en fin d’après midi pour les résultats… Ah, et n’oubliez pas de passer à la caisse : entre la consultation et les analyses, ça vous fera 180$ !

Donc évidemment je vais au boulot, histoire de prouver à mes collègues que je suis effectivement malade et que je ne suis pas encore morte… Trois jours de diète et deux jours de fièvre avaient dû suffisamment marquer mon visage pour qu’ils me croient sans poser de question !! J’ai fait les choses doucement, mais au moins j’ai fait quelque chose, ce qui était réconfortant.

Et je retourne à 17h à l’hôpital pour les résultats des analyses, où l’on constate que j’ai effectivement une infection bactérienne… ou la preuve par mon CRP 10 fois supérieur à la normale que je ne suis pas une chochotte hypocondriaque. Donc, anti spasmodique et antibiotique pour 5 jours (et passez par la caisse avant de récupérer vos médocs s’il-vous-plait), et un congé maladie…

Bilan des courses :
1- J’ai bien fait de croire mon instinct et d’aller consulter, même si je n’aime pas ça… Parce que ce ne serait pas parti tout seul.
2- L’hôpital français de Hanoi est abominablement cher : 200 $ pour cette journée ! Mais il est aussi propre et bien équipé, les équipes sont accueillantes et (jusqu’à preuve du contraire) compétentes.
3- Je crois que je vais tester l’assurance du ministère des affaires étrangères ! C’est la fin du mois, le MAE n’a pas intérêt à oublier mon salaire non plus !!

2 commentaires:

Unknown a dit…

Ma pauvre !! Tu te fais attaquer par des bactéries vietnamiennes !! Soigne-toi bien !

Del2 a dit…

Waaah ça y est tu as fait ton baptêùe bactériologique hi hi ;o)