jeudi 21 avril 2011

Les flamboyants


Maman ! Les flamboyants commencent à flamboyer !
Bientôt les rues de Hanoi seront toutes oranges...

mercredi 20 avril 2011

Faire ses courses au Vietnam

Faire ses courses : une activité basique et plutôt indispensable à la survie de beaucoup d'entre nous. Une activité dont je me passerai bien et que je délèguerai volontiers !!

Néanmoins c'est l'occasion de remarquer quelques détails intéressants.

1- Ayant grandi et vécu uniquement dans des pays riches et développés, il y a certaines choses que j'ai tendance à considérer comme bêtement acquis. Par exemple, que les magasins sont régulièrement approvisionnés, et que si je trouve un produit que j'apprécie une semaine, j'en trouverai de nouveau la semaine d'après.

Et non.
Le meilleur exemple étant ma sucrerie préférée : un petit gâteau appelé "Suiss Roll", fabriqué en Malaisie et distribué en Asie, avec juste la bonne dose de sucre et de chocolat. Ce biscuit est déjà en soit tout en poème, puisqu'apparemment d'inspiration Suisse (d'après le nom), avec précisé que le produit est Hallal (la Malaisie est un pays musulman), et aux ingrédients rédigés en chinois !!!

Bref, il y a quelques mois, je vois un énorme tas de "Suiss Roll" dans mon magasin habituel ; j'en prends un paquet, je le mange en quelques jours, et je souhaite donc en racheter aux courses suivantes. La semaine d'après, plus de "Suiss Roll". J'enrage...

Puis 1 mois plus tard, de nouveau un tas de gâteau : cette fois-ci, j'en achète trois paquets. Une semaine plus tard, il y a toujours des gâteaux. Rassurée, j'en achète seulement un paquet. Puis deux semaines plus tard, il n'y en a de nouveau plus...

Voilà comment, à ma propre surprise, je développe des réflexes de temps de pénurie : s'il y en a, j'en achète le plus possible, car je ne sais pas quand je pourrai en retrouver...
Ce qui est idiot : acheter trois paquets ne dure pas trois fois plus longtemps... (mes jeans sont bien serrés ces jours-ci !!).

2- Dans tous nos rayons occidentaux, on nous propose un certain nombre de produits avec une date de limite de consommation plutôt longue (un an par exemple). Mais ces produits ne restent jamais très longtemps dans les étagères, bien qu'ils soient encore parfaitement comestibles.

Et où vont donc ces produits une fois leur date limite de consommation avancée ? Au Vietnam !

Et voilà comment je peux acheter un parmesan italien de bonne qualité (et pas trop cher) aujourd'hui (20 avril) dont il marqué qu'il a été mis en vente le 7 septembre 2010, et qu'il est consommable jusqu'au... 7 septembre 2011 ! Ou encore de la chantilly de la marque président que je dois manger avant le 8 juin car produit en décembre dernier !!

3- Comme partout maintenant, on offre souvent au consommateur un échantillon d'un produit (ou un petit cadeau) quand on achète un autre produit lié ; par exemple, un verre quand on achète des sachets pour thé glacé. Ou encore du savon quand on achète de la lessive.
Mais quand j'ai vu qu'on offrait des cotons-tiges quand on achetait des chaussettes pour homme, je me suis dit que je n'avais pas appréhendé tous les aspects du coton-tiges !!

mercredi 13 avril 2011

Petite scène du jour

Aujourd'hui j'ai été déjeuné à Little Hanoi, un restaurant vietnamien assez charmant et bon marché qui est dans tous les guides touristiques, et donc fréquenté par nombre de Français, d'Américains, d'Allemands, etc.

A la table d'à côté il y avait un couple de Français et leur deux enfants : une petite fille d'environ 5 ans, et un bébé tout mignon et tout... vietnamien.

Les jeunes adoptants profitaient donc de leur déjeuner avec bébé sur les genoux. Je tourne la tête et le bébé a disparu...

... mais disparu pas très loin puisque baby-sitté spontanément par les serveurs du restaurant, qui jouaient avec le bébé, vérifiaient qu'il n'avait pas trop chaud, et le passaient de bras en bras.

Tout le monde y trouvait son compte : les parents mangeaient tranquillement (leurs deux mains étaient disponibles), le bébé riait tout plein (on m'aime !), et les serveurs conservaient le calme au sein du restaurant, tout en profitant du bonheur que c'est de jouer avec un tout petit (mais sans avoir à en changer les couches). C'était très mignon et la confiance régnait complètement.

De manière générale, j'aime beaucoup ce que je peux voir des relations familiales au Vietnam : on voit les parents (et grands-parents) s'occuper des enfants et passer du temps avec eux. On voit les papas comme les mamans emmener les enfants sur leur moto, à peine savent-ils s'assoir.

J'ai toujours l'impression de voir des flopées de femmes enceintes autour de moi, alors qu'au Vietnam le nombre d'enfants est limité à deux par femme. Les enfants vietnamiens ne sont donc pas les enfants rois uniques de la Chine, mais ils sont chéris. D'ailleurs la plupart des étudiants que je rencontre (peut-être 95%) ont un frère ou une sœur, et les différences d'âges entre frères et sœurs sont importants : souvent entre 5 et 10 ans, parfois plus.

lundi 11 avril 2011

Echos du Vietnam

Au milieu du mois de février dernier, le gouvernement a dévalué le dong vietnamien d'environ 8%. Apparemment ce n'est pas une action inhabituelle après le Têt.

Cette dévaluation a été immédiatement suivi d'une inflation ; par exemple, mon plein d'essence est soudain passé de 30 000 à 40 000 dongs pour mon tout petit scooter.

Autre conséquence ; les vietnamiens n'ayant plus vraiment confiance en leur monnaie, ils essaient de la convertir dans une autre devise, en particulier le dollar.

Conséquence de la conséquence : le gouvernement vietnamien a interdit la conversion du dong en dollars.

Habituellement, les banques au Vietnam n'ont pas le droit d'opérer cette transaction (sauf si on peut justifier que l'on part aux Etats-Unis : billets d'avion, etc.), mais les bijouteries le font facilement. Pour la première fois, les bijouteries ont refusé mon argent...

Par ailleurs, le ministère des affaires étrangères français a revu le salaire des VI en fonction de la dévaluation... mais pas en fonction de l'inflation...