Ca m'a coûté un bras, mais

mais j'ai 26 ans et je fais ce que je veux de mon temps et de mon argent.

Je me suis donc offert un calendrier de l'Avent ! Ce qui est d'autant plus capricieux que je vais passer la majorité de mon avent en France !

Mais j'en avais envie, alors zut.

Donc je mangerai les chocolats en post-Avent, ou alors j'en mange trois par jour jusqu'à mon départ en France... Je me tâte...

Le choc de la journée : quand la vendeuse m'a demandé si c'était pour ma petite fille ou mon petit garçon, j'ai répondu d'un air indigné que c'était pour moi, que diable ! Pendant que je m'exclamais intérieurement : "est-ce que j'ai l'âge d'avoir des enfants !!" (et une petite voix m'a répondu : et oui, et depuis quelques temps déjà... J'en frissonne !)

Hoi An

Destination touristique inratable (et particulièrement frustrante), Hoi An est une toute petite ville pleine de charme située en plein milieu du Vietnam. Elle fût pendant quelques siècles un grand port international pour les asiatiques (en particulier chinois) et pour les européens, et en a conservé une architecture très particulière et très belle. Et une tradition culinaire particulièrement riche.

Le centre-ville (trois rues longues de moins d'1 km) est fermé à la circulation, et presque exclusivement touristique. La ville est particulièrement connue pour ses tailleurs qui vous proposent une soie magnifique (souvent coupée de nylon, attention).

Visite !

Le symbole de la ville est le pont japonais, tout en bois (construit en 1593, et toujours debout !) :


Les maisons sont jaunes et beaucoup se visitent ; construction asiatique classique (d'ailleurs, je crois qu'à Pompéi c'était le même modèle) : des bâtiments sombres alternant avec des cours intérieures.





Comme dans toute ville asiatique qui se respecte, vous pouvez visiter moult temples et moult pagodes (c'est rapidement un peu répétitif) ; il y a également à Hoi An (plus qu'ailleurs) les maisons communes des différentes congrégations chinoises :


(également rapidement répétitif)



Et évitez, si vous le pouvez, de visiter le centre du Vietnam entre octobre et décembre : il pleut !


La ville à l'habitude des inondations en cette période de l'année.


La ville est également connue pour ses lanternes, qui illuminent la ville au soir venu ; une fois par mois, un festival des lanternes et organisé, avec de nombreux spectacles de rues.
(ci-dessous : notre café préféré à Hoi An).

Les Vietnamiens

A chaque fois que l'on me demande comment je trouve les Vietnamiens, je me retrouve inévitablement à donner une réponse qui commence par "mmmhheuuubeeennenfaiiitmmmmhhh"...

Car les Vietnamiens sont à mes yeux aussi difficile à juger (quel vilain mot) que les Parisiens : je voudrais dire tout ce que j'apprécie chez eux, mais la première chose qui me vient à la bouche sont des critiques et des soupçons.

Une de mes collègues est venu à la rescousse de mon hésitation en me disant : "les Vietnamiens ne sont pas méchants, ils sont juste un peu rustres !!". C'est peut-être ça...

Ce qui surprend toutes les personnes qui arrivent à Hanoi, c'est d'abord la circulation : ça grouille dans tous les sens, personne ne respecte les règles (quand il y en a), on a toujours l'impression qu'on ne va pas survivre à la traversée de la rue... Et pourtant, dès que l'on monte sur une moto, tout devient plus agréable et plus fluide ; les gens conduisent lentement, font généralement attention, et quand deux motos se heurtent, les motocyclistes se relèvent, gueulent un bon coup puis repartent sans dommage... Et bien pour les Vietnamiens j'ai l'impression que c'est la même chose.

Pour commencer, on a toujours l'impression qu'ils gueulent quand ils parlent ; ils ne sont pas aidés par une langue pas très jolie et certainement pas très douce à l'oreille, et qu'ils ont l'habitude de parler fort (les klaxons les auraient-ils rendu un peu sourd ?). Pourtant faites-les parler en français et tout d'un coup ils semblent plus calmes et plus sereins...

Ensuite, il s'agit d'une population assez machiste : mon nouveau collègue (que je n'apprécie pas, et qui pourtant a vécu une bonne partie de sa vie en Suisse) m'a expliqué qu'il venait de louer un appartement près de chez sa sœur pour pouvoir aller dîner chez elle tous les soirs... et que sa petite copine passait chez lui deux fois par semaine pour faire la lessive... Son excuse ? "oh, je suis juste paresseux..."

Les femmes travaillent beaucoup dans la société vietnamiennes ; il y a très peu de femmes au foyer. Elles assurent évidemment la quasi totalité des tâches ménagères. Les statistiques montrent qu'elles sont souvent battues par leur mari ou leur belle-famille. Quand elle se marie, la femme rejoint la famille de son mari où sa belle-mère "achève son éducation", avec parfois beaucoup de tensions.

D'ailleurs, de plus en plus de femmes aujourd'hui choisissent aujourd'hui de se concentrer sur leur carrière professionnelle... et de prendre des amants ! Néanmoins le mariage demeure la norme et ma propriétaire me demande régulièrement quand je vais me marier !

Les femmes sont évidemment censées arriver vierge au mariage et beaucoup d'entre elles ne viennent pas travailler avant le mariage lorsqu'elles ont leurs règles.

C'est souvent compliqué de travailler avec les Vietnamiens car c'est le bazar ; ils ne sont pas encore très rigoureux dans leur travail ; il faut demander plusieurs fois ce qu'on veut, et toujours toujours vérifier le fruit de leur travail... et s'attendre à du retard...

Et ne jamais oublier que lorsqu'ils vous disent "oui", cela signifie que" oui", ils ont compris ce que vous disiez, cela ne signifie pas qu'ils sont d'accord.

Les Vietnamiens sont de sacrés commerçants et de sacrés vendeurs ; il ne faut surtout jamais avoir peur de négocier, mais les visages pâles se font toujours avoir ! Ils travaillent souvent beaucoup, du lundi au dimanche, de tôt le matin jusque tard le soir. Ils s'arrêtent seulement pendant le Têt, quelques jours une fois par an. Ils ne sont souvent pas fidèles à leur travail : ils quitteront sans hésitation un poste au bout de quelques mois pour un autre poste à peine mieux rémunéré dès qu'ils auront retiré tout ce qu'ils pouvaient du premier job.

L'éducation est très compétitive au Vietnam : presque tous les enfants suivent des cours supplémentaires depuis le plus jeune âge, et ils doivent passer des concours d'entrée dès le collège. Le concours d'entrée à l'Université est réputé être très difficile. L'apprentissage est davantage fondé sur la mémorisation que sur l'analyse. N'oublions pas néanmoins que l’École Polytechnique recrute au Vietnam et que, selon les dires des professeurs de l’École, les étudiants vietnamiens terminent inévitablement parmi les meilleurs de chaque promotion.

Baladez-vous n'importe où au Vietnam, et tous les enfants vous diront "Hello !" à votre passage.

Allez dans une autre ville que Hanoi ou Ho Chi Minh ville, et on vous demandera dans la rue d'où vous venez ; ils essaieront de vous faire la conversation même s'ils ne parlent que quelques mots d'anglais, et seront toujours très heureux de vous aider à vous retrouver.

Les Vietnamiens (en particulier de Hanoi) sont à mes yeux un peu comme les Parisiens ; pas très faciles d'accès d'abord et un peu déroutants ensuite, néanmoins de personnes formidables quand on apprend à les connaître et très fidèles en amitié ou professionnellement quand on a gagné leur confiance (ce qui prend du temps). Faites l'effort d'apprendre le vietnamien, et c'est incroyable de constater à quel point les portes s'ouvrent !

Je suis sûre de garder le contact avec quelques Vietnamiens de ma connaissance après la fin de mon contrat.

Et mon nouveau collègue est juste un con.

Pas le plus beau lycée... mais celui avec la plus belle vue !

Halong est une grosse ville dont l'un des lycées possède une filière francophone, que nous avons visité en octobre ; ce lycée a construit un nouveau bâtiment où étudient justement les terminales bilingues, et de leur classe ils ont cette vue là :


(moi de mon bureau j'ai vue sur le parking...)

Ma Nouvelle Chambre (depuis 4 mois !)

Suite à un deal avec Blandine (tu as intérêt à tenir ta part du marché !!), je vous invite à une visite guidée de ma chambre où j'ai emménagé depuis début août ; plus modeste et moins chère que mon ancien appartement, ce nouveau logement est néanmoins agréable et confortable.

Pour commencer, il est lumineux grâce à 2 grandes belles fenêtres (qui donnent, pour l'une sur un hôtel de passe, pour l'autre sur un terrain vague) :


Je ne peux plus me pavaner en tenue d'Eve aussi facilement qu'avant, mais la situation reste très gérable.

J'ai notamment un beau bureau :

qui me sert uniquement de surface plane au-dessus du sol pour entasser des choses (personnes ne m'a jamais vu faire des choses sur un bureau ; étudier, écrire sont pour moi des activités qui peuvent se faire partout SAUF sur un bureau).

Approchez donc messieurs dames pour apprécier mon magnifique Arbre à Bijoux :

(certaines personnes observatrices auront repéré quelques paires de boucles d'oreilles venant du Chili, du Brésil, de Hong Kong et de Nature et Découvertes).

Intéressons-nous également à ces 4 non moins magnifiques bracelets en laque qui se trouvent par hasard sur mon bureau en cet instant précis :

Ces bijoux sont, soit dit en passant, destinés à être offert en cadeau à mes amies qui manifesteraient de l'intérêt pour l'un ou l'autre de ces objets...

Observons maintenant la chambre d'une autre perspective :

Vous remarquerez alors peut-être deux figurines d'une taille majestueuse trôner au fond de la pièce, inspirés d'une célèbre œuvre de la bande-dessinée franco-belge. Elles étaient exposées lors de la dernière Fête Internationale de la Francophonie et je n'ai pas voulu les laisser à la poubelle (tout de suite)... Et je trouve qu'elles donnent du caractère à mon humble masure !

J'ai aussi un gros réveil pour mes yeux de myope et la photo de quelques personnes qui me sont chères près de mon lit (j'ai encore deux emplacements de libre... ô personnes non représentées, préparez-vous à affronter mon appareil photo prochainement !).

et il y aussi beaucoup de boules quiès, puisque j'en perds toutes les nuits dans mon sommeil.

Et, last but not least :


une salle de bain propre et ergonomique, avec jacuzzi !!

N'hésitez pas à me rendre visite, vous êtes toujours les bienvenues !

Les cascades de Ban Gioc

Au Nord Est du Vietnam se situent les cascades de Ban Gioc, soit disant les plus belles du Vietnam (à défaut d'être très hautes).

Belles certes, amusantes aussi : elles se situe à la frontière exacte entre la Chine et le Vietnam, et les canaux baladent les touristes et s'entremêlent en bas des chutes, mais chacun ayant interdiction d'accoster l'autre bord... Une frontière strictement fermée mais sans douane... et nous qui avions une grosse envie de piquer une tête et d'aller narguer l'autre rive !!

D'un côté le Vietnam :

De l'autre, la Chine :
Et la possibilité de franchir la frontière à la nage, plus facilement que la Manche !


Tous mes remerciements à ma valeureuse cousine et son non moins valeureux chéri pour m'avoir accompagné dans cette périlleuse aventure !

Pas grand chose à dire, si ce n'est...

... l'autre jour, j'étais si fatiguée que, au lieu de me pchiter du déodorant sous les bras, j'ai utilisé l'antimoustique... (Dua, un peu de retenue dans ton rire s'il te plait).

Et cet après-midi, j'ai reçu la visite dans ma chambre du chenapan suivant ; il avait décidé de goûter/ mordre tout ce qu'il rencontrait : fils en tout genre, livres, pinces à épiler, bijoux, et même l'écran de mon ordinateur...

Périple dans le Nord du Vietnam

Ayant eu la joie de recevoir ma cousine et son chéri en ce beau mois d'août, j'ai enfin trouvé le prétexte idéal pour voyager un peu au Vietnam.

J'ai donc organisé un petit tour dans le Nord du Vietnam, pour aller flirter avec la frontière chinoise. La destination touristique la plus réputée est celle de Sapa, au Nord-Ouest, qui propose des rizières à perte de vue et des rencontres avec les minorités ethniques aux costumes multicolores, notamment les Hmong fleurs.

J'ai donc décidé d'aller au Nord-Est : direction les villes de Ha Giang et Cao Dang (dans les régions de Ha Giang et de Cao Dang, si si, je vous assure), dont les provinces sont encore très peu ouvertes au tourisme, notamment parce que les étrangers doivent obtenir un permis pour s'y rendre (permis uniquement délivré à Ha Giang). Et nous avons eu droit à notre dose de rizières et de minorités ethniques aux costumes multicolores, mais sans touriste !!

Avertissement :
vous trouverez ci-dessous essentiellement des photos de rizières / montagnes / rizières / tiens un champ de maïs / rizières / montagnes. Moi j'aime !










Quand la topologie ne se prête pas aux rizières, on fait pousser du maïs, qui est d'une superbe couleur jaune-orangé et que l'on trouve devant les maisons en tas pas vraiment ordonné ni même protégé.


Nous avons pu visiter quelques villages ; ici celui d'une minorité Hmong noire (de la couleur de leur vêtement, pas de leur peau évidemment) ; le temps semble s'être arrêté quelques siècles auparavant, si ce n'est que l'une des deux prises de la maison sert à alimenter la télé ! Nous avons été reçu par un minuscule grand père de 73 ans gardant son petit fils de 9 mois sur le dos.

Au Vietnam, les fleurs poussent dans du papier journal.
Du journal de propagande évidemment.

La plus belle vue de Hanoi

Je ne suis pas encore une experte pour faire découvrir Hanoi ; néanmoins, après le temple de la Littérature et son parc (qui a positivement charmé mes parents !), j'ai découvert le nouveau passage obligé des personnes visitant Hanoi, jour 1 : le bar panoramique du Sofitel Plaza.

Moyennant le prix d'un jus de fruit prohibitif, vous pouvez admirer à loisir le lac de l'Ouest, le lac de Truc Bach et le fleuve rouge, et, tout en prenant de la hauteur, appréhender plus vivement la circulation dantesque de Hanoi !!

The best of the best : y aller au moment du coucher de soleil !

De ce côté là, la vieille ville :

En face, mon ancien quartier : le petit lac de Truc Bach :


De ce côté-ci : le (très grand) lac de l'Ouest

Tout à droite, vous pouvez apercevoir le fleuve rouge qui serpente :

Circulation beaucoup trop calme et ordonnée pour être représentative :



La route lumineuse est la route de la digue, devant protéger Hanoi des inondations... ce qui n'empêche pas les habitants de s'installer des deux côtés ! Pourquoi s'en faire ? Les dernières grosses inondations datent de 2009 !!


Me rendre au Sofitel m'a permis de repasser devant mon ancien chez moi, dont j'ai été chassé sans cérémonie il y a déjà un mois et demi, pour une raison que je comprends enfin :

ILS ONT DÉTRUIT MON ÉTAGE ET DEMI !!!!

Vous voyez la partie où sont les briques entre l'immeuble blanc et l'immeuble gris ? C'était chez moi... Ils n'ont pas perdu leur temps !